J'ai cette impression de lourdeur à l'intérieur quand je pense au minimum à faire pour me permettre de rester en vie.
Un pacte avec moi même, au sens où pour me sentir bien et enfin être heureuse, y'a un minimum que j'attend.
Rien de ce que j'ai sur les épaules ne peut être mis de côté. Rien. C'est tout ou rien.
Je dois d'abord me gérer moi-même, ce qui est assez inconfortable merci. Ma tolérance envers moi-même est réduite au minimum.
J'ai repris les cours, j'en ais ma claque. Il est grand tant que ça finisse. 5 cours à l'horaire à gérer, avec tous les travaux que ça demande.
Je déménage le 1e Décembre. Je dois tout trier, pacter (emballer), nettoyer la maison, fermer la piscine, ramasser les feuilles. Bref, remettre la maison dans l'état où il était quand je l'ai reçu.
En plus, ajouter à ça la pression financière, mon ex qui m'énerve, tout ce qui entoure les enfants...
C'est pesant. C'est un sens unique qui prend sa fin dans un mur de brique. Soit je passe au travers, soit je m'aplati comme une crêpe à la vitesse de la lumière.
Je sens la pression, je me sens étouffée. Comme si j'étais dans une salle de torture et que les murs se refermaient sur moi. Puis, quand ils arrêtent d'approcher et que je recommence à avoir de l'espoir, ils se remettent en mouvement.
Comme si aucune issue n'était possible. Un cauchemar éveillé par moments.
Je sais logiquement qu'il faut se mettre en action. Logiquement, intellectuellement parlant, je le sais. C'est en faisant un peu chaque jour quelque chose que je vais me rapprocher de mes buts et donc, de mon mieux-être. La théorie est une chose qui n'échappent pas aux TPL. D'ailleurs ce n'est pas à ce niveau qu'est le problème, c'est au niveau du sentiment qui se trouve derrière. Gestion des émotions et tolérance à la détresse.
J'en viens même parfois à bout d'entendre les gens me répéter en boucle leurs principes fondamentaux du bonheur, leurs conseils si bien avertis, leur façon de voir les chose, les encouragements, t'es capable, t'es forte, etc. À la limite, non je ne suis plus capable.
Parce que par moments, non je ne me sens pas forte du tout. Logiquement je connais ma vie et je sais tout ce que j'ai traversé mais encore là, au niveau des émotions, vient un temps où je finis par ne plus ressentir cette force. Me sentir forte et capable deviennent des sentiments inconnus et absents par le fait même de mon répertoire d'émotions. Ça c'est le vide.
Puis, devant la possibilité de se voir même passer au travers des épreuves s'estompe l'espoir. Elle disparaît peu à peu, au même rythme que les possibilités de s'en sortir.
Le vide complet s'installe, le cerveau tourne sur un disque quasi vierge. La seule ligne gravée ressasse sans arrêt l'angoisse, le sentiment de panique, l'urgence de fuir.
C'est l'arrêt. Les évènements se prévoient. Le moyen, quand, comment, les détails même jusqu'au nombre de bouteilles d'eau, C'est la logique pure et dure, sans émotions ou presque.
Et après faut garder espoir, sachant que cette roue tourne et retourne encore.
Comment l'arrêter?
Bon, ça c'est mon expérience du vide et de ses conséquences. Pour vous c'Est quoi ?
Pour ceux qui ne sont pas TPL et qui en connaissez un, ça vous dit quoi ? Comment vous vivez la déchéance du TPL?
Leur négativisme chronique?